La dysorthographie est parfois bien cachée!

La dysorthographie est parfois  bien cachée!

La dysorthographie est parfois bien camouflée parce que l’élève met les bouchées doubles pour ne pas la laisser paraitre dans ses écrits. Heureusement, on peut la dépister!

Deux élèves ont particulièrement marqué ma pratique orthopédagogique. Deux élèves d’un collège privé où j’avais mon bureau en pratique privée. Ils étaient au Programme d’éducation internationale (PEI) en 2e secondaire et excellaient dans toutes les matières. Toutes? Oui!!! Avec des résultats de plus de 95 % partout, sauf en français avec des résultats avoisinant 85 %!

Ils m’ont quand même été référés, à leur demande… pour des difficultés avec l’orthographe! Ils devaient travailler très fort pour chercher tous les mots, car malgré qu’ils étaient très forts en lecture (> 95%), ils ne retenaient pas l’orthographe d’usage et s’embourbaient dans les accords, pour perdre beaucoup de points en écriture. Ces deux élèves avaient développé un gout pour la lecture et compensé en lisant beaucoup. Un gros roman par semaine! En écriture, sans dictionnaire ni Bescherelle, c’était toutefois la catastrophe! Malgré leurs très bons résultats partout ailleurs, cette faiblesse en orthographe minait leur estime de soi. Ils en ont tous deux parlé, dès le début de leur première rencontre respective…

C’est, entre autres, ce type d’élèves que l’on voulait faire ressortir quand j’ai créé ÉvadiGraphe, alors que je suivais les élèves de ce collège. Ceux qui passent à travers les mailles du filet parce qu’ils travaillent fort pour que leurs difficultés ne paraissent pas!

Comme l’élève ne peut pas consulter les ouvrages de correction lorsqu’il fait une dictée ÉvadiGraphe, il montre ce qu’il maitrise vraiment et ce qu’il doit déployer comme effort pour se corriger. C’est alors que l’on peut dépister la dysorthographie! D’ailleurs, ÉvadiGraphe a permis de faire ressortir plusieurs de ces cas depuis 7 ans!

L’évaluation orthopédagogique de mes deux élèves a été complétée en neuropsychologie pour effectivement révéler une dyslexie-dysorthographie qui était compensée en lecture de mots et de textes, mais était sévère pour la lecture de non-mots! En écriture, toutes les voies de traitement étaient dysfonctionnelles!

Comme quoi, il ne faut pas se fier aux apparences…