L'évaluation diagnostique, un coup de pouce pour la réussite scolaire!

On entend ici et là que la pandémie a affecté les apprentissages, mais à quel point? Pour le savoir, il faut d’abord évaluer les compétences de chaque élève, au regard de ce qu’ils auraient dû apprendre. Avec des évaluations habituelles et des notes? NON!!! C’est une évaluation diagnostique qu’il vous faut! Certains diront que c’est long à effectuer et à corriger! Pas nécessairement et les bénéfices seront quand même plus avantageux à long terme!

Une évaluation diagnostique, ce n’est pas pour obtenir un diagnostic de trouble d’apprentissage!

Le concept d’évaluation diagnostique n’est pas nouveau! Il a été préconisé jusqu’à la fin des années 90. À cette époque, Scallon (1991) recommande d’effectuer une évaluation diagnostique dès les premiers jours de classe pour faire ressortir les forces et les difficultés des élèves, afin de savoir ce qu’ils maitrisent et ainsi mieux cerner leurs besoins. Perrenoud (1991) en rajoute en suggérant une évaluation au début de chaque nouvelle séquence d’apprentissage, afin de savoir si les élèves ont les préalables pour comprendre la nouvelle matière. Malheureusement, la recherche de note et le manque de motivation de l’élève pour toute tâche qui n’est pas notée a pris le dessus dans notre système scolaire…

L’évaluation sommative, qui consiste à donner seulement une note, a sa place dans l’objectif de classer les élèves, mais l’attribution de notes dans un but de performance est contreproductive, selon Rey et Feyfant (2014), alors que ce type d’évaluation ne permet pas une mémorisation à long terme et que la note prévaut sur le désir d’apprendre! À l’opposé, selon ces auteurs, le choix d’une évaluation dans un but de formation renseigne l’élève sur sa progression, ce qui a pour effet d’augmenter sa motivation et son estime de soi, en plus de lui donner des moyens pour pallier ses difficultés. Pour encore mieux aider l’élève, il faut cependant connaitre d’où il part… grâce à l’évaluation diagnostique!

Quand faire l’évaluation diagnostique?

De Ketele (2006, In De Ketele, 2010) rapporte que, selon les études, les élèves étaient plus performants si leur enseignant les évaluait en début d’année pour connaitre leurs difficultés et pour ensuite établir un plan d’action qui consolide les prérequis aux nouvelles notions et permet d’adapter la séquence d’apprentissages aux besoins des élèves.

Une évaluation diagnostique permet d’obtenir ce portrait pour savoir d’où partent les élèves (Rey, 2015). Rey précise toutefois que ce portrait n’est qu’une photographie à un moment précis, sans plus! Il faut donc faire attention de ne pas confondre le portrait de ce moment avec le potentiel de l’élève! Ce profil sert plutôt de point de départ pour constater ensuite les progrès! Il est donc important d’en refaire dans l’année.

C’est ainsi que Rey et Feyfant (2014) proposent une évaluation POUR l’apprentissage au début de chaque phase d’apprentissage. Ceci permet, d’une part, de prendre des décisions éclairées pour différencier l’enseignement, les apprentissages et les évaluations qui vont suivre. D’autre part, et le plus intéressant, c’est que l’élève peut davantage s’impliquer dans ses apprentissages en sachant ce qu’il maitrise et en étant conscient de ce que l’on attend de lui sur le plan des connaissances et des habiletés qu’il doit acquérir en vue de s’améliorer.

Autre avantage de l’évaluation diagnostique

Outre le fait de motiver davantage l’élève, l’évaluation diagnostique révèle parfois des difficultés sur une notion qui n’a pas été maitrisée, malgré un score dans la moyenne. Cette faiblesse pourrait éventuellement nuire aux apprentissages (Brézillon et Champault, 2008). En écriture notamment, la dictée diagnostique sans outils de correction fait ressortir des faiblesses en orthographe qui sont plus ou moins apparentes dans les productions écrites, parce que c’est l’élève qui contrôle ses écrits. Elle permet de repérer les élèves qui éprouvent de réelles difficultés, mais qui travaillent très fort pour finalement passer sous le radar.

L’évaluation diagnostique s’avère donc être un bon coup de pouce pour vous soutenir dans la réussite de vos élèves… particulièrement dans le chaos actuel de la pandémie!

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Chez Évadi, on s’active à développer des outils d’évaluation diagnostique rapides et efficaces pour le dépistage universel. La correction et l’analyse sont automatisées afin d’économiser du temps aux professeurs et aux orthopédagogues. Ces derniers peuvent alors se concentrer sur leur enseignement et sur la prise en charge des élèves qui ont besoin de soutien. Nous leur offrons un portrait détaillé des forces et des faiblesses de chaque élève, ainsi qu’un portrait de classe pour les aider dans leur planification et leur intervention.

La conception des tests est appuyée sur la recherche et nous appliquons un protocole de validation qui a été validé par la recherche en 2020. Nous visons une validation plus spécifique pour chacune des versions, afin d’obtenir des normes représentatives de la population visée.

Notre premier outil, ÉvadiGraphe, offre des dictées diagnostiques pour l’évaluation des compétences en orthographe pour chaque niveau du secondaire, pour le postsecondaire et maintenant pour la 5e année du primaire. Pour plus d’information sur ÉvadiGraphe

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Brézillon, G. et Champault, F. (2008). Les évaluations diagnostiques en France : le diagnostic, une notion et une exploitation en classe qui évoluent depuis 1989. In G. Baillat, J.-M. De Ketele, L. Paquay, et C. Thélot, (2008). Évaluer pour former : Outils, dispositifs et acteurs. Bruxelles, BE : De Boeck Supérieur, 83-98.

De Ketele, J.-M. (2010). Ne pas se tromper d’évaluation. Revue française de linguistique appliquée, VX(1), 25-37.

Perrenoud, P. (1991). Pour une approche pragmatique de l’évaluation formative. In Mesure et évaluation en éducation, 13(4), 49-81.

Rey, O. (2015). Mettre l’évaluation au service des apprentissages. Conférence présentée à l’AFAE. Repéré à http://perso.ens-lyon.fr/olivier.rey/mettre-levaluation-au-service-des-apprentissages/

Rey, O. et Feyfant, A. (2014). Évaluer pour (mieux) faire apprendre. Dossier de veille de l’IFÉ, 94, septembre.

Scallon, G. (1991). L’évaluation formative. La réflexion (3e éd.). Québec : Les Presses de l’Université Laval. (1re éd. 1988)